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Voiture électrique ou voiture thermique 4/4 : faisons le bilan !

Voiture électrique ou voiture thermique 4/4 : faisons le bilan !

 

La voiture électrique arrive peu à peu sur le devant de la scène, en vertu des avantages écologiques qu’elle présente par rapport à sa cousine, dite “thermique”, et fonctionnant à base de carburants dérivés du pétrole (essence, diesel…). Néanmoins, à la question “la voiture électrique est-elle meilleure pour l’environnement que la voiture thermique ?”, la réponse est rarement unanime. Dans cette série, nous vous aidons à comparer, de manière objective, les impacts environnementaux des deux types de motorisation. Dans cet article, faisons le bilan après avoir comparé, dans les articles précédents, leurs impacts : 

  • sur le climat en termes d’émissions carbone ; 
  • sur la pollution de l’air que nous respirons ; 
  • sur les ressources et la pollution des milieux naturels.

La composition du parc automobile français 

Rappelons qu’un véhicule, en France, a une durée de vie de l’ordre de 19 ans. Au cours de son cycle de vie, passant de propriétaires en propriétaires, il roulera en moyenne 150 000 km à 200 000 km (1). A l’heure actuelle, la quantité de véhicules électriques est encore négligeable : le parc automobile français est composé de 38.9 millions de véhicules (2) dont seulement 860 000 véhicules 100% électriques (3) en 2023, soit moins de 3%. 

Alors, est-il souhaitable que ces proportions s’équilibrent et que la quantité de véhicules électriques croisse rapidement ? 

La comparaison des impacts des deux types de motorisation 🌿

Voiture thermique 🌫 Voiture électrique ⚡
Climat 
Empreinte carbone 👎 👍
Qualité de l’air 
Émissions d’oxydes d’azote  (NOx) 👎 👍
Émissions de particules fines de combustion moteur (PM1, PM2,5, PM10) 👎 👍
Émissions de particules fines d’abrasion  (PM1, PM2,5, PM10) 👎 👎
Émissions de composés organiques volatils non méthaniques (COVNM) 👎 👍
Ressources et impacts sur les milieux
Matières premières 👎 👎
Impacts sur les milieux 👎 👎

Quel avenir pour la voiture électrique et plus largement pour l’automobile ? 

Le compte à rebours est lancé et le véhicule électrique semble offrir une alternative adaptée pour répondre aux défis environnementaux et atteindre la neutralité carbone. Ceci à condition de continuer à développer les bornes de recharge, dont le maillage constitue encore un frein à l’acquisition d’un véhicule électrique pour beaucoup. 

Sommes-nous obligés ? C’est en tout cas la direction prise par l’Union Européenne, dont le parlement a voté en 2022 la fin des ventes de voitures thermiques neuves à horizon 2035. Pour s’inscrire dans cette démarche, la France a investi 1 milliard d’€, dans le cadre de France 2030, pour le soutien de la filière automobile et pour le financement de projets innovants en lien avec l’électrification des pratiques (4). En parallèle, la filière devrait continuer de se structurer. 

La compétitivité des voitures électriques peut-elle être encore améliorée ? Son efficacité environnementale pourrait s’accroître avec l’évolution systémique des pays et l’action sur les leviers suivants : 

Climat : 

  1. Amélioration de l’impact carbone du mix énergétique selon la direction prise pour la transition énergétique. 
  2. Optimisation des modes de fabrication des batteries. 
  3. Évolution des batteries : efficacité, taille, usage.

Ressources et impacts sur les milieux : 

  1. Amélioration des activités d’extraction des matières premières. 
  2. Renforcement et généralisation des pratiques de recyclage.

 

Pourrons-nous continuer à utiliser les voitures comme nous le faisons aujourd’hui ? Malheureusement non, ces évolutions devront être couplées avec les bonnes pratiques suivantes :

  • Choix d’un véhicule léger.  
  • Choix d’un véhicule dont les caractéristiques sont plus adaptées à son usage majoritaire (déplacements domicile-travail), et moins à un usage ponctuel, qui pourra être comblé par la location (vacances, loisir particulier nécessitant une grande voiture). 
  • Amélioration du taux de remplissage des véhicules notamment par la généralisation du covoiturage et de l’auto-partage. 
  • Évolution vers une économie de la fonctionnalité (visant à se procurer un objet dont la fonction nous intéresse, sans l’acheter) de préférence à une économie de la propriété. 
  • Modification de notre modèle d’utilisation de la voiture : 
  1. Habitude de recharge/ravitaillement de notre véhicule plus chronophage et en privilégiant les heures creuses pour soulager le réseau électrique. 
  2. Utilisation d’autres modes de transport pour les longues distances (train) car le déploiement de véhicules à forte autonomie est très impactant en CO2
  3. Vision du véhicule électrique comme un outil au sein d’une offre de transport multimodale et diversifiée. 

À nous de changer de route !

 

Sources : 

1  Les véhicules hors d’usage (VHU) sont broyés dans des lieux agréés. De leur traitement, ressortent les données suivantes : 

2 Données et études statistiques pour le changement climatique, l’énergie, l’environnement, le logement et les transports, Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires :  https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/389-millions-de-voitures-en-circulation-en-france-au-1er-janvier-2023 

3 Baromètre de l’AVERE (association nationale pour le développement de la mobilité électrique) : https://www.avere-france.org/publication/barometre-les-immatriculations-des-vehicules-electriques-et-hybrides-rechargeables-continuent-daugmenter-en-juillet-2023-dans-un-marche-en-bonne-forme/

4 2 millions de voitures électriques en 2030, Site du gouvernement : https://www.gouvernement.fr/actualite/2-millions-de-voitures-electriques-en-2030 

 

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